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Série – Trapped.


Gribouillage de qualité ;p

Série Islandaise, 2015. 10 épisodes.

« À Seyðisfjörður, un village du Nord-Est de l’Islande, un cadavre mutilé est retrouvé dans le port local, juste après l’arrivée d’un ferry international en provenance du Danemark. Andri, le chef de la police locale, (lögregla en islandais3,4,is:lögregla), commence l’enquête sur ce crime très violent en attendant les renforts de Reykjavik. Mais le blizzard se lève et le village se retrouve coupé du monde. Les habitants et les passagers du ferry sont à la fois suspects et livrés à un mystérieux assassin. » (Wikipedia)

Le chef de la police, Andri, en plein divorce, va devoir mener une enquête entre étrangers réfugiés dans sa ville et habitants connaissant chacun les secrets et les passés des autres, les magouilles et les non-dits… quelles horreurs se cachent sous les deux mètres de neige ?

« Trapped » m’a attirée par l’ambiance nordique et l’acteur Ólafur Darri Ólafsson que j’avais bien aimé dans ses rôles suivants. Un peu au hasard des  VOD et des « pourquoi pas, tiens ? »;  je n’ai pas regretté mon choix : cette série est une réussite.

Bienvenue dans les fjords et leurs petites villes isolées. La neige est omniprésente, les gens déambulent camouflés sous 2 manteaux et 3 bonnets. Les silhouettes sont grotesques tant elles sont rembourrées.
Ambiance pesante, acteurs justes (un bon point pour une VF honorable, ce qui n’est pas toujours évident), musique impeccable. Il faut s’adapter, d’abord, à un rythme typique du cinéma islandais : lent. Les 50 minutes de chaque épisode se déroulent dans des tons de gris poudreux et de blanc, une B.O. à l’instrumental métallique et corne-de-brumesque charge encore l’atmosphère glaciale.

Paradoxalement, les personnages sont aussi simples qu’attachants. Des gens normaux, une ville banale, chacun ses petits et gros soucis, ses drames et ses principes, ses rancoeurs et ses espoirs.
Les rôles sont parfaitement distribués, la mère célibataire un peu perdue avec son fils victime des autres élèves (dont celles du chef de la polices, de vraies pestes, ce qui change un peu du héros parfait aux enfants parfaits, d’ailleurs); un maire véreux qui frappe sa femme, un père en deuil depuis dix ans, des policiers dépassés par les événements… Une galerie de portraits qui ne glisse jamais dans le pathos ni le ridicule, et, ça compte pour la casse-pieds que je suis, des personnages féminins subtils, forts et travaillés. Mention spéciale pour le personnage de Ilmur Kristjánsdóttir (V.F. : Hélène Bizot) : Hinrika, agent de police. Un personnage fort, intéressant, déterminé, qui mène l’enquête sur un pied d’égalité complet avec ses collègues. Ce n’est pas « la badass », ce n’est pas « la belle meuf », ce n’est pas l’éternelle sidekick : c’est juste une personne comme les autres. C’est ce qui manque tellement à tant de séries !

Quand les morts s’accumulent, on se prend à vraiment y croire, et à se dire « Ho non, pas lui, je j’aime bien! » « J’espère vraiment que c’est pas lui le coupable »

Les 10 épisodes s’enchaînent avec facilité et sans lourdeur, la fin n’est pas bâclée, bref, cette prod est un exemple de régularité et de parfaite exploitation du temps alloué.
Une réussite parfaite pour du policier impeccablement classique au final. Ni gore, ni trash, pas besoin d’artifices. Une enquête avec ses réussites et ses ratés, ses moments chiants (ha, déblayer toutes les bagnoles sous la neige pour retrouver UNE plaque d’immatriculation… ), ses moments de gloire, ses petits chefs minables et bien sûr un peu d’action.

Si vous aimez les ambiances qui s’étirent et les portraits sombres, prenez le temps de regarder « trapped » avec une couette et un chocolat chaud.

2 commentaires sur “Série – Trapped.

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