
Distribution
- Audrey Fleurot : Sarah
- Nadia Farès : Julie
- Michaël Youn : François
- Vanessa Guide : Emmanuelle
- François-Xavier Demaison : Yann
- Pascal Demolon : Nico
- Stéphane De Groodt : Bruno
- Claudia Tagbo : Fatou
- Dorothée Pousséo : Marie
- Franck Dubosc : Marc
Un p’tit film de confinement. Casting réduit, webcams et portables.
Est-ce qu’on va voir un « Unfriended » ou une bonne grosse comédie qui tache ?
Ben en fait, un peu entre les deux.
De mise en contexte, point.
Un peu dommage, car le film sera, du coup, très daté. La pandémie, le confinement, que dalle, on attaque direct sans mise en situation.
Julie et ses potes se connectent pour un apéro virtuel comme c’est la mode. On comprend vite que Julie est fraîchement larguée, abandonnée sans nouvelles de son mec. Les autres, un businessman en télétravail épuisé par ses gosses, une ex-collègue de bureau, une pote coincée aux USA, un couple planqué à la campagne et un musicos raté.
Tout ce petit monde plaisante jusqu’à la connexion surprise du mari fuyard de Julie, invité par un mystérieux numéro inconnu.
Que fait-il là ? Pourquoi ? Comment ? Et surtout, OU est-il ?
Il n’aura pas le temps de s’expliquer puisqu’il se fait braquer dans la foulée par une espèce de hacker en poncho, qui l’assomme et commence à s’amuser des secrets et petites affaires personnelles de chaque invité… Entre panique et révélations, la soirée s’annonce agitée.
Si vous suivez mes aventures, vous savez que je ne suis pas très friande de cinéma français. Mais à force de voir la bande-annonce de « Connectés », j’ai voulu mettre à l’épreuve mes a priori et regarder par moi-même.
Le film, assez descendu sur les sites de critiques, est tout de même sympathique.
Bien rythmé, on a envie d’en savoir plus, on se laisse porter par les personnages. Même si c’est un chouïa téléphoné, qu’on grille qui est le méchant presque tout de suite, on a quand même envie de savoir le pourquoi et le comment, d’avoir tous les petits détails.
Les acteurs ne sont pas formidables, peut-être pas très à l’aise avec le format « solo ».
Mais l’exercice de style reste agréable. « Ca se laisse regarder » est une expression peut-être un peu cruelle, alors que je voudrais au contraire la rendre bienveillante.
J’ai passé contre toute attente un moment sympa, à me demander comment ce mini-thriller allait finir. Entre rire et stress, finalement on regrette presque la fin trop consensuelle, alors qu’un vrai dérapage vers le thriller d’angoisse aurait été une surprise explosive.
Malgré cela, j’ai envie de donner une note encourageante à « Connectés », pour l’originalité du format, la simplicité du projet qui a un côté certes amateur, mais, du coup, rafraîchissant.