
Malignant – Film de James Wan, 2020 (sortie 2021)
Madison rentre chez elle pour trouver son connard de mari, Derek, encore de très bonne humeur. La preuve, alors qu’elle est enceinte, il s’énerve pour rien et la colle au mur, puis la laisse pisser le sang en pleurnichant qu’il ne le fera plus jamais.
La grande classe, Derek.
Heureusement, à peine la nuit tombée, Derek se fait littéralement dévisser la tête par un mystérieux agresseur fantômatique, qui en profite aussi pour tabasser Madison qui n’avait pas encore passé une assez mauvaise journée.
Passé ces événements pour le moins traumatiques, Madison revient seule chez elle … et semble avoir créé sans le vouloir une étrange connexion mentale avec ce monstrueux tueur sanguinaire aux membres inversés. Pourquoi Madison voit-elle les meurtres horribles perpétrés par la créature comme si elle y était ? Pouquoi la police semble-t-elle croire qu’elle pourrait bien être elle-même impliquée ? L’enquête commence…
James Wan dit avoir voulu créer « quelque chose de nouveau » avec ce film, tout en gardant son habituelle vibe d’horreur. Alors, c’est réussi ?
Je suis un peu partagée.
Comme j’adore James Wan et son esthétique, je vais d’abord présenter ce qui me semble être un peu faible, pour ensuite mieux le complimenter !
Le scénario de cet opus est, il faut le dire, franchement téléphoné. On a des indices plein le générique de début, et honnêtement à la moitié du film on avait déjà sa conclusion. Donc un peu dommage, l’idée est fort sympathique mais le suspense, lui, n’est pas là.
Les points forts ? Ils sont heureusement plus nombreux.
Déjà, il y a la « patte » James Wan.
Le roi du travelling silencieux et angoissant garde ses bonnes habitudes, avec quelques très belles scènes, notamment la course dans la maison vue du dessus comme une maquette. Superbe.
Ensuite, cette idée d’enquête, justement. Même si ça n’est pas palpitant, je salue les implications des personnages : ENFIN un flic qui fait son travail. ENFIN une soeur et une mère qui ne laissent pas une femme dans la détresse la plus totale, et qui font tout pour l’aider, EN PENSANT A TENIR LA POLICE AU COURANT. ENFIN des personnages qui travaillent en coopération. Ca donne un vrai coup de fouet au film, qui serait vraiment creux sans ça.
Puis bon, les scènes d’action et les cascades, très dark comics. On est plus proche de Carnage vs Venom que de Conjuring. Et ça ce n’est pas désagréable finalement : un méchant tangible. Pas vraiment un fantôme, non. Une vraie créature de chair et de sang, ça change de ce qu’on voit au cinéma.
Et puis, pour conclure : voir un gros con violent se voir retourner la tête sur 3 tours, c’est très sincèrement jouissif.
Allez, James, ce n’est pas ton meilleur film mais j’aime tellement ce que tu fais que je lui garderai un souvenir plein de tendresse. A la prochaine fois !